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Sylvie Achambeau

Artisan fleuriste Au Vertige

Fleuriste, elle prône le circuit court et la consommation de produits locaux

 

Dans sa boutique de fleurs quartier Saint-Jacques, Sylvie Archambeau explique que le consommer local est crucial pour la survie des commerces de proximité. De plus, valoriser le circuit court permet d’être informé sur l’origine des produits ainsi que sur leur qualité.

 

« Étant dyslexique et dysorthographique, je n’avais jamais imaginé être un jour à la tête de mon propre magasin. » Après son CAP et BP horticulture, Sylvie Archambeau se trouve une passion pour les fleurs. C’est lors de ses premières expériences en production horticole, qu’elle apprend le nécessaire pour s’occuper des plantes. A la suite de son CAP et BP fleuriste, sa vision de la vente de fleurs se précise et se différencie de celle de ses pairs. Avoir de l’expérience des deux côtés du comptoir lui permet d’obtenir une vision d’ensemble du circuit de vente horticole. Ainsi, sa boutique devient à son image, éco-responsable et passionnée, en proposant des produits locaux et provenant du circuit court nantais, lorsque celui-ci est possible.

 

C’est dans le quartier de Saint-Jacques, « un peu comme une micro-ville, ayant tout ce dont on a besoin » que se trouve “Au Vert’ige” explique Sylvie Archambeau. Elle y tient une boutique de fleurs et de décoration, qu’elle dirige depuis plus de 10 ans. Après avoir repris les rênes de la boutique en 2010, elle décide de s’orienter vers une offre plus respectueuse de la planète. Alors « c’est bien vrai » dit-elle « quand tout est fait en France, on peut énormément limiter l’impact sur l’environnement ». « Aujourd’hui, la fleur est plus rare, c’est devenu un produit de luxe », les fournisseurs n’ayant pas reçu d’aides de l’État, pendant la crise sanitaire, ferment les uns après les autres. Il est ainsi de plus en plus compliqué de s’en tenir à ses valeurs. La consommation locale permet de connaître l’origine des produits achetés, et généralement il devient très facile d’en apprendre un peu plus sur les personnes qui produisent ces fleurs. Par exemple, Sylvie Archambeau explique que « les brins de muguet pour le 1er mai sont produits par des amis nantais » qu’elle a connu lors de ses études d’horticulture.

 

Le plus gros avantage des produits issus de l’artisanat local, c’est selon Sylvie Archambeau « le fait de trouver des productions uniques introuvables ailleurs. » C’est d’ailleurs le principe, elle dit que « toutes les compositions sont faites à la main, rien n’est calibré au millimètre près, donc forcément chaque création est particulière ». Comme les produits ne sont ni réalisés à la chaîne ni en grande série, c’est aussi la possibilité d’avoir des créations personnalisables. De ce fait, la relation entre le commerçant et le client devient particulière. Un de ses grands principes, c’est d’avoir des produits dans lesquels elle a confiance mais aussi durables dans le temps. Selon elle, cela induit donc d’« avoir des produits de bonne qualité, avec de belles finitions ». Chaque plante étant traitée comme si elle était unique, cela rend sa qualité exceptionnelle. Le fait main permet d’éviter les défauts de fabrication et surtout tout est contrôlé à chaque étape de la production.

 

Sylvie Archambeau a développé un service de livraison afin de conserver le contact avec ses clients pendant cette période sanitaire compliquée. C’est aussi plus facile de trouver quelqu’un à qui s’adresser si le besoin d’un service après-vente est nécessaire ou simplement de conseils après un achat. Consommer artisanal et local permet également de se démarquer de la société de consommation moderne. Ce mode de consommation est néfaste pour les petites structures et « favorise le monopole des grands distributeurs, comme les grandes surfaces ou bien Amazon ».

 

Pour Sylvie Archambeau, “garder le contact humain, c’est ce qu’il y a de plus agréable et important » . Cela permet également de faire des rencontres puis de connaître qui est derrière les produits pour les consommateurs.